Nous avons tous des raisons diverses de jeûner. Les uns veulent maigrir, les autres éliminer des toxines, pour d’autres encore, la privation de nourriture fait partie d’une quête spirituelle. Quoi qu’il en soit, le renoncement n’est pas donné à tout le monde. » X:enius » veut en savoir plus sur le jeûne. Comment s’y prendre ? Est-ce vraiment bon pour la santé ? Caro Matzko et Gunnar Mergner assistent à un stage au monastère de Kostenz – on sait que le carême est de longue tradition dans l’église catholique. Toute une semaine, nous suivons Hans-Josef Jäger pendant son jeûne. Nous observons les changements qui s’opèrent en lui. Il perd effectivement du poids. Mais est-ce surtout de la graisse ? Le jeûne agit sur le corps et sur l’esprit. Certains disent qu’au bout de deux jours, ils ont l’impression de planer. Peut-on démontrer scientifiquement que le jeûne agit comme une drogue, ou est-ce le fruit de l’imagination ? » X:enius » veut en avoir le coeur net. Une participante accepte un scanner pour nous laisser voir ce qui se passe dans son cerveau. Au moyen-âge, les moines ne prenaient pas toujours très au sérieux les périodes d’abstinence et de privation imposées. Très créatifs, ils élaboraient des règles qui leur permettaient de s’en mettre plein la panse, ou inventaient des plats, anodins en apparence, en dissimulant la viande dans de la pâte. Certains noms de mets allemands en témoignent comme ce » herrgottsbscheisserle » utilisé pour la raviole, et qui signifie en clair : triche-dieu. L’imagination n’avait pas de limite, et » X:enius » montre quels autres tours les moines avaient encore dans leur sac pour adoucir la rigueur du carême. Le jeûne n’est d’ailleurs pas l’apanage de l’homme mais une stratégie naturelle, perfectionnée au fil de l’évolution. » X:enius » présente quelques exemples d’animaux capables de survivre très longtemps sans nourriture.