Des Russes fortunés qui prennent l’avion pour faire du shopping à Dubaï aux Ukrainiens qui s’octroient un moment de répit en Transcarpatie, dans l’ouest du pays, en passant par l’Albanie désormais elle aussi confrontée au tourisme de masse, ce numéro de « Tracks East » s’intéresse à la manière dont les conflits armés et les crises redéfinissent le tourisme… et inversement.

Depuis l’invasion russe en Ukraine, plusieurs groupes de fast fashion et grandes marques de mode ont déserté la Russie en signe de protestation. Alors, de plus en plus de Russes fortunés prennent l’avion pour faire du shopping à Dubaï. « Tracks East » fait une plongée dans cet exil doré aux Émirats arabes unis.

À Marioupol, ville portuaire rasée au début de la guerre en Ukraine et désormais sous drapeau russe, la reconstruction de nouveaux immeubles, cafés et terrains de jeux attirent touristes et immigrants russes. Originaire de Marioupol, la journaliste et réalisatrice Anna Zhukovets dévoile dans « Tracks East » les multiples facettes de la propagande russe et relaie le témoignage anonyme d’un compatriote qui travaille dans le bâtiment.

Où peuvent aller en vacances les Ukrainiens en âge de combattre et qui n’ont donc pas le droit de quitter le territoire ? En Transcarpatie, dans l’ouest du pays, une des destinations préférées des familles ukrainiennes. Mais cet engouement récent inquiète des amoureux de la nature tels qu’Oleg Grundig, car il génère un afflux de voitures tout terrain, de déchets et de touristes.

Pendant près de trente ans, l’Albanie est restée repliée sur elle-même avant de s’ouvrir au monde extérieur. Aujourd’hui, elle est confrontée au tourisme de masse, ce qui impacte la situation financière de nombreux Albanais qui ne peuvent plus se permettre de vivre dans leur pays. Ueda, qui gère un café, raconte les effets contrastés de ce nouveau phénomène.

Disponible jusqu’au 01/03/2025