Les jeux de hasard font partie des divertissements les plus anciens, témoins de l’ingéniosité humaine à transformer le quotidien en moments de loisir et de suspens. À travers les siècles, les civilisations égyptienne, romaine et chinoise ont développé leurs propres variantes de ces jeux, reflétant à la fois leurs cultures, croyances et structures sociales.
Les jeux de hasard chez les anciens Égyptiens
Les jeux de hasard occupaient une place importante chez les anciens Égyptiens, non seulement pour le plaisir mais aussi pour des motifs spirituels.
Le jeu du senet, l’un des plus célèbres, est souvent associé à un parcours symbolique vers l’au-delà. Les plateaux gravés, retrouvés dans des tombes royales, suggèrent qu’il s’agissait d’un jeu où les joueurs avançaient des pions en fonction des résultats de lancers d’osselets ou de bâtons plats servant de dés.
Au-delà du simple divertissement, ce jeu revêtait une dimension rituelle, liée au destin et à la protection divine.
Les Égyptiens pratiquaient également des paris, notamment autour des combats d’animaux ou des courses, des activités populaires dans la vie quotidienne.
Les jeux de hasard dans l’Empire romain
Dans l’Empire romain, les jeux de hasard se sont développés dans un cadre souvent plus mondain, bien qu’encadrés par des lois strictes.
Les Romains utilisaient des dés similaires à ceux d’aujourd’hui, appelés tesserae, pour divers jeux qui combinaient stratégie et chance. L’un des jeux les plus populaires était la « tabula », une version précoce du backgammon, où l’adresse dans le lancer de dés influençait le déplacement des pions.
Cependant, les dés étaient aussi associés aux paris illégaux, parfois pratiqués dans des tavernes ou lors de grands événements sportifs comme les courses de chars.
Les empereurs eux-mêmes, tels que Néron, étaient connus pour leur goût immodéré des jeux de hasard, malgré les interdictions légales. Ce paradoxe reflétait la tension entre l’aspect ludique de ces jeux et leurs dangers sociaux, tels que la tricherie ou les dettes.
Les jeux de hasard dans la Chine ancienne
En Chine ancienne, les jeux de hasard avaient une dimension à la fois ludique et philosophique.
Les Chinois furent parmi les premiers à utiliser des cartes, qui servaient initialement à des fins divinatoires avant de devenir des instruments de jeu. Les dés et les dominos occupaient également une place centrale, avec des jeux comme le « pai gow », un précurseur de nombreuses variantes modernes.
Ce jeu, basé sur la combinaison de pièces ou de cartes, reposait autant sur le hasard que sur la capacité à interpréter les probabilités.
Les paris faisaient partie intégrante des festivités, et certaines pratiques étaient associées aux célébrations religieuses, renforçant l’idée que le hasard était lié à des forces mystiques ou cosmiques. La soif d’innovation des Chinois les conduisit également à inventer des jeux comme le loto, ancêtre direct des loteries modernes.
Une fascination universelle pour le hasard
Ces trois civilisations, bien que très différentes, partageaient une fascination commune pour le hasard, perçu à la fois comme un divertissement et une force mystérieuse échappant au contrôle humain.
Qu’il s’agisse de se connecter avec l’au-delà, d’éprouver sa chance dans des paris risqués ou de célébrer des festivités, les jeux de hasard ont toujours été un reflet des aspirations et des croyances humaines.
Aujourd’hui, cette tradition millénaire se perpétue et s’adapte aux nouvelles technologies, notamment à travers les nouveaux casinos en ligne, qui offrent une expérience moderne tout en s’inspirant des pratiques et des jeux transmis depuis des générations.
Leur transmission à travers les âges témoigne de leur universalité et de leur capacité à évoluer tout en restant profondément ancrés dans la nature humaine.