Ils sont vingt-huit élèves à entamer leur troisième année au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. De formation classique ou contemporaine, tous s’attellent à la présentation publique d’une chorégraphie de Trisha Brown, dont la liberté de style les pousse à se réinventer. Après d’intenses répétitions, le trac les gagne, mais les jeunes danseurs se laissent bientôt envahir par l’adrénaline de la scène.

Janvier-mars :
Au cours du deuxième trimestre, les danseurs ont carte blanche pour créer une pièce. Dénonciation de l’homophobie, mise en scène de relations toxiques ou hommage au voguing pour questionner le corps et le genre, chacun se livre, à travers une danse engagée. Mais douleurs et blessures entravent parfois leur travail. Malgré la frustration, il faut apprendre à gérer son corps.

Avril-juin :
Avec le ballet de fin d’année et les examens qui se profilent, la tension monte. Les « classiques » préparent assidûment Le lac des cygnes, ce « monstre » du répertoire, enchaînant avec ferveur les répétitions. Déjà, les élèves songent à leur future carrière, rêvant un jour d’intégrer une compagnie, mais conscients que les places sont rares.

Seule la danse immerge, au fil d’une année, dans le quotidien d’élèves de troisième année du prestigieux Conservatoire de Paris. De doutes en moments d’euphorie, des cours à la scène, ils se cherchent, progressent et s’épanouissent dans la « magie du mouvement », avec la « même sensation que quand on tombe amoureux ». Entre discipline de fer et volupté, quête de liberté et exigence, tous témoignent d’une féroce énergie et d’une foi profonde dans la danse, faisant corps ensemble. Filmée au cœur de l’action, une série touchante sur la construction de jeunes artistes, qui raconte aussi les révolutions de genres et de représentations en cours.