Ils se savent condamnés et refusent de vivre leur maladie jusqu’au bout. Au nom du droit à choisir leur mort, au nom de leur liberté à disposer de leur corps, au nom de leur refus de souffrir, ils réclament l’euthanasie ou le suicide assisté. Faute de loi en France sur l’aide active à mourir, ils vont en Suisse ou en Belgique pour programmer leur mort, comme des centaines de Français chaque année. Ils s’appellent Katherine, Sylvain ou Raymonde, Sylvie ou Jean-Michel. Ils ont entre 39 et 72 ans.
Pendant près de deux ans, Céline Crespy et Pierre Yves Deheunynck ont suivi ces cinq malades et leur famille, recueillant leurs confessions, leurs convictions et leurs doutes.