De plus en plus de Français choisissent de bannir certains aliments de leur assiette. Pour quelles raisons et avec quelles conséquences ? Les régimes restrictifs sont-ils réellement bénéfiques pour la santé ?

Intolérants au gluten ou aux produits laitiers, végétariens, pourfendeurs du sucre ou des mauvaises graisses, amateurs de jeûnes en tout genre… ils sont quelque 6 millions en France à se méfier d’un certain nombre d’aliments et à les traquer dans leur assiette, persuadés qu’ils nuisent à leur santé. À tort ou à raison ? Ce qui est sûr, c’est que l’engouement pour les régimes restrictifs ne cesse d’augmenter. À chacun le sien.

Il y a bien évidemment les végétariens qui ne mangent pas de viande ; les « sans lactose » qui ne peuvent pas souffrir les produits laitiers ou encore les « sans sucre ». Mais aussi, les « paléo » qui cherchent « à se reconnecter à la terre » et se nourrissent comme au temps de nos lointains ancêtres chasseurs-cueilleurs. Certains font des cures « détox », comme Solène, prête à débourser 300 euros pour s’alimenter, une semaine durant, uniquement de jus de fruits et de légumes. Histoire de se « purifier ». D’autres investissent 1 500 euros pour faire de la randonnée le ventre vide. Cinq jours qui semblent ravir les « jeûneurs ».

Il ne faut pas oublier non plus les « sans gluten », de plus en plus nombreux. Cette protéine de blé est devenue l’ennemie publique numéro un ! La preuve : les produits sans gluten ont envahi les supermarchés et autres boulangeries. Ils génèrent aujourd’hui 100 millions de chiffre d’affaires, avec 25 % de croissance par an. Convaincus des bienfaits de leur mode d’alimentation, les adeptes des régimes restrictifs font des émules autour d’eux. De leur côté, les médecins attirent l’attention sur les dangers qu’ils peuvent représenter pour la santé. Car, s’il existe des allergies et de vraies intolérances, la mauvaise digestion et autres tracas sont plus souvent dus à la sédentarité ou aux excès qu’aux aliments.