« Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? » Les objets d’art sacrés – peintures, sculptures, mais aussi Christ en croix, calices, ciboires, soieries- se retrouvent sur le marché de l’art. Les ventes aux enchères spécialisées connaissent un succès croissant. A Drouot même, livres d’heure richement illuminés, bénitiers sculptés, crucifix du 15eme, s’arrachent à prix d’or. Des ventes aux enchères spécialisées sont organisées à Alençon, à Chinon… Un business florissant qui attirent les trafics. Ainsi les trésors d’Église sont parfois dérobés, et revendus au noir sur le marché international. Au-delà d’une plongée dans ce monde fascinant d’experts et de passionnés, le film interroge sur le statut d’objets ayant servis au culte. La valeur marchande, la valeur spirituelle, la valeur patrimoniale, est difficile à évaluer. « Y a rien de pire que l’oubli pour un objet, et notamment pour un objet religieux » dit un intervenant. Face à la dispersion des biens de l’Église, beaucoup oeuvrent pour la préservation d’un patrimoine commun.