À la fin de l’Antiquité, Rome se trouvait à un carrefour crucial de son histoire. Les IVe et Ve siècles ont marqué une période tumultueuse où l’Empire romain, jadis si puissant et expansif, était confronté à de multiples défis internes et externes. C’était une époque où les mondes barbares, peuples souvent vus comme marginaux ou en périphérie par les Romains, commencèrent à exercer une influence croissante sur les affaires romaines.

Rome, capitale d’un empire vaste et diversifié, était le centre névralgique de la civilisation romaine. À cette époque, elle n’était plus seulement le cœur politique et administratif, mais aussi le foyer culturel et religieux de millions de personnes à travers l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Cependant, les IVe et Ve siècles ont vu cette puissance s’affaiblir progressivement.

Les mondes barbares, désignation donnée par les Romains aux peuples vivant au-delà de leurs frontières, ont joué un rôle croissant dans les événements de cette période. Initialement perçus comme des outsiders, ils étaient souvent en contact avec l’Empire romain par le commerce, la guerre ou la migration. Les invasions barbares, notamment celles des Goths, des Huns et des Vandales, ont exercé une pression significative sur les frontières romaines.

Les IVe et Ve siècles ont été témoins de changements majeurs dans la structure politique de l’Empire romain. À partir du IVe siècle, l’Empire romain d’Occident et l’Empire romain d’Orient (Byzance) ont commencé à se distinguer davantage, chacun avec ses propres défis et ses propres réponses aux menaces extérieures. Les barbares, souvent utilisés comme mercenaires ou intégrés dans l’armée romaine, ont également contribué à cette dynamique changeante.

Sur le plan religieux, les IVe et Ve siècles ont été une période cruciale pour le christianisme. Le IVe siècle a vu la conversion de l’Empire romain au christianisme sous Constantin le Grand, un événement qui a profondément influencé la société et la politique romaines. Le christianisme est devenu une force unificatrice et parfois divisée dans l’Empire, jouant un rôle central dans la définition de l’identité romaine à cette époque.

L’effondrement progressif de l’Empire romain d’Occident au Ve siècle a marqué la fin d’une ère et le début du Moyen Âge en Europe. Les pressions externes des invasions barbares, combinées aux défis internes de la fragmentation politique et économique, ont finalement conduit à la disparition de l’empire occidental en 476 après J.-C. Cependant, l’héritage de Rome a survécu à travers l’Empire romain d’Orient (Byzance), qui continuerait d’exister pendant encore près de mille ans.