Naître constitue le premier des rites de passage : celui qui marque l’entrée dans la communauté humaine. Un peu partout dans le monde, des rituels collectifs célèbrent l’arrivée d’un enfant. Mais dans la plupart des sociétés, il faut quelques jours, quelques mois, voire des années pour que s’opère la transition entre naissances biologique et sociale.

Chez les Datoga, un peuple semi-nomade du nord de la Tanzanie, l’enfant ne naît aux yeux des siens qu’après plusieurs mois passés avec sa mère, à l’isolement hors du village. Comment justifient-ils ce rigoureux confinement ? Au Pérou, chez les Quechua, dans la cordillère des Andes, l’enfant intègre sa communauté vers ses 2 ou 3 ans. Lors d’une forme de baptême, chaque invité lui coupe une mèche, l’intégrant ainsi à son réseau culturel, social et économique. 
 
Étonnantes pratiques
Avancer dans l’existence relève de l’aventure, dont on sait qu’elle se finira mal… C’est pourquoi, face à l’inéluctable, les hommes ont inventé un accompagnement codifié qui permet de structurer la vie en étapes précises : les rituels collectifs tendent à permettre à l’individu de se construire une perception apaisée de sa condition mortelle. Sur les pas de l’anthropologue Anne-Sylvie Malbrancke (Rituels du monde), cette série propose de partir dans le monde à la rencontre de ceux qui célèbrent ces rites de passage par des coutumes souvent étrangères au reste de l’humanité. Où l’on découvre d’étonnantes pratiques, des interdits et des identités d’une grande richesse. Plonger dans les rituels de communautés permet de pénétrer au cœur de leur culture, de comprendre leurs peurs et leur vision de la vie. Un panorama saisissant qui relativise aussi certaines de nos certitudes.

Disponible jusqu’au 12/07/2024