Depuis la Renaissance, nous avons une image biaisée des druides : alors que les humanistes redécouvraient l’Antiquité gréco-romaine, le XVIe siècle a comme définitivement attaché le monde gaulois à la Préhistoire. Il avait tort. En effet, dès le IVe siècle av. J.-C., les druides étaient considérés comme des savants. Le mot possède ainsi une racine indo-européenne : drui et vid, ce qui signifie « celui qui voit très loin, celui qui possède la connaissance dans ce qu’elle a de plus puissant ». Mieux, ces hommes de savoir étaient les « amis des Grecs » et cultivaient une vision du monde comparable à celle des pythagoriciens. Les druides sont surtout à l’origine de la civilisation gauloise, que l’on doit considérer dans son unité. Il s’agissait de leur dessein depuis toujours : « faire de la Gaule une seule cité » (J.-L. Brunaux). Une réalité politique et religieuse dont va bénéficier un certain César…