On dit des punaises de lit qu’elles sucent le sang pendant une vingtaine de minutes, qu’elles ne sortent que la nuit, qu’elles se multiplient de façon exponentielle et que personne ne peut leur échapper.

Depuis quelques mois, la Cimex Lectularius, ou punaise de lit, sème la zizanie dans les plus grandes villes du monde.

Pour Envoyé Spécial, Pierre-Emmanuel Luneau-Daurignac a mené l’enquête au coeur de l’épidémie à New York, où une habitation sur 15 est touchée. Victimes sévèrement déprimées après des mois de lutte infructueuse, techniciens de désinsectisation surchargés de travail, scientifiques cherchant une explication, responsables de santé publique dépassés par l’ampleur du phénomène, industrie touristique menacée, la petite bête de 5 millimètres est la cause de dégâts gigantesques.

Et à Paris ? Il y a eu au moins 3000 interventions l’an dernier. Pire encore, la punaise de lit serait même en train de muter pour résister aux insecticides. L’invasion semble inévitable.
Pourtant, des moyens existent pour ralentir le fléau : parler du phénomène sans tabou et freiner l’usage des insecticides. Deux solutions encore bien difficiles à faire accepter.

Un reportage de Pierre-Emmanuel Luneau-Daurignac
Les punaises de lit : l’invasion inévitable ?