En France comme Allemagne, des centaines de milliers de personnes sont pompiers volontaires. En cas d’urgence, ces bénévoles interviennent, quittant leur travail ou leur famille, parfois au beau milieu de la nuit. Mais le nombre croissant d’appels et la pénurie de vocations les mettent à rude épreuve.

Tilo Timplan est pompier volontaire depuis l’adolescence. Responsable de ses pairs dans une petite ville allemande, Bernburg, ce père de deux enfants a régulièrement des astreintes lors desquelles il est joignable 24 heures sur 24 – et ce alors qu’il travaille à plein temps. Ici comme ailleurs, les bénévoles ne sont pas légion. La situation est particulièrement critique en journée : quand tout le monde travaille, les pompiers manquent de bras pour assurer leurs quelque 400 interventions annuelles. Si l’Allemagne compte un million de pompiers volontaires, l’engagement bénévole diminue avec l’âge. Les conséquences se font de plus en plus sentir, notamment dans les petites communes. Les volontaires français sont logés à la même enseigne, sans parler des appels de plus en plus fréquents que les pompiers reçoivent pour prendre en charge des urgences médicales : en milieu rural, on manque de secouristes comme de médecins généralistes. Dans le sud de l’Hexagone notamment, l’incidence des feux de forêt dévastateurs accroît la pression qui pèse sur les épaules des bénévoles. C’est ce que vit Marine Oliva, engagée auprès des pompiers volontaires de Pignan. Son mari et elle sacrifient leurs vacances d’été pour enchaîner les gardes à la caserne – un numéro d’équilibriste pour ceux qui sont aussi parents d’un garçon de 12 ans. Après un été épuisant, ponctué de nombreuses interventions, les soldats du feu misent sur une journée portes ouvertes pour attirer de nouvelles recrues à la caserne de Pignan.

Reportage (Allemagne, 2022, 32mn)
Disponible jusqu’au 03/12/2028