Pesticides, bisphénols, phtalates, parabènes…. Des milliers de substances chimiques ont envahi notre quotidien. Utilisées depuis des décennies pour protéger les récoltes, améliorer les emballages alimentaires ou la conservation des cosmétiques, ces molécules ont fini par révéler leur pouvoir toxique.
En interférant avec notre système hormonal, ces perturbateurs endocriniens sont suspectés d’augmenter le risque d’infertilité, de certains cancers, de malformations génitales, de diabète, d’obésité et de maladies neurologiques. Comment agissent ces molécules ? Quand y sommes-nous le plus exposés ? Peut-on encore leur échapper ?
Dans la cuisine, la salle de bain ou le jardin, nous sommes en contact du matin au soir avec des perturbateurs endocriniens. On retrouve leur trace dans des fruits et légumes, des bouteilles en plastique, des jouets, du dentifrice, des meubles, des produits ménagers et certains vêtements… Scientifiques, chercheurs et médecins tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme pour alerter sur les dangers de ces agents chimiques aux effets potentiellement nocifs pour notre santé.
S’il existe aujourd’hui des preuves irréfutables de la toxicité de certaines molécules chez l’animal, leur dangerosité reste plus difficile à démontrer chez l’homme. Un autre défi consiste à mesurer l’effet « cocktail », autrement dit l’impact cumulé de plusieurs substances qui interagissent entre elles.
En France, certains substances chimiques ont déjà fait l’objet d’interdiction comme le bisphénol A banni des biberons et des emballages alimentaires. Mais l’Union européenne peine à se mettre d’accord sur une définition des perturbateurs endocriniens afin d’encadrer leur utilisation.