Les narvals et les bélugas sont deux cétacés fascinants qui partagent plusieurs caractéristiques, tout en se distinguant par des traits uniques. Ces deux espèces appartiennent à la famille des Monodontidés, ce qui explique bon nombre de leurs similitudes, mais leur apparence et leur mode de vie les rendent également très différents.

Tout d’abord, les points communs entre les narvals et les bélugas sont nombreux. Les deux espèces vivent principalement dans les eaux froides de l’Arctique et subarctique, ce qui les a amenées à développer des adaptations similaires pour survivre dans ces environnements extrêmes. Leur peau épaisse et leur couche de graisse isolante sont essentielles pour conserver la chaleur dans les eaux glaciales. De plus, narvals et bélugas sont tous deux des animaux sociaux, vivant en groupes appelés « troupeaux ». Ces cétacés communiquent entre eux à l’aide de sons complexes, ce qui est crucial pour leur coordination et leur survie dans les vastes étendues de l’océan Arctique.

En revanche, leurs différences sont tout aussi remarquables. Le narval est sans doute le plus célèbre pour sa longue défense torsadée, souvent comparée à une corne de licorne. Cette défense est en réalité une dent qui peut atteindre jusqu’à trois mètres de long chez les mâles et, plus rarement, chez les femelles. On pense qu’elle joue un rôle dans la séduction des partenaires ou dans des combats rituels entre mâles. En revanche, le béluga est dépourvu de cette caractéristique, mais se distingue par sa couleur blanche éclatante, qui le rend facilement reconnaissable. Contrairement aux narvals, les bélugas n’ont pas de défense, mais leur tête est particulièrement malléable, leur permettant de produire une large gamme d’expressions faciales, ce qui est assez rare chez les cétacés.

D’un point de vue comportemental, les narvals sont plus timides et difficiles à observer, passant beaucoup de temps sous la glace, tandis que les bélugas sont connus pour leur nature curieuse et leur tendance à s’approcher des bateaux. Le béluga est également surnommé le « canari des mers » en raison de sa capacité à émettre des sons variés, tels que des sifflements et des clics, qui sont plus diversifiés et plus fréquents que ceux des narvals.