Comment les étonnantes capacités physiques des ours inspirent la recherche médicale. Une enquête scientifique au plus près de l’animal, entre laboratoires et forêts profondes. Dans toutes les civilisations humaines, l’ours est à la fois une source de crainte et de respect. Espèce désormais menacée, et protégée, il fait aujourd’hui l’objet de recherches scientifiques poussées, notamment médicales, car ses capacités physiques pourraient aider à combattre de nombreuses pathologies : des troubles cardio-vasculaires et neurologiques, des dysfonctionnements rénaux, l’ostéoporose, l’obésité, mais aussi l’atrophie musculaire qui paralyse les astronautes après un séjour dans l’espace pourraient bientôt être soignés grâce à lui. Il a déjà inspiré des remèdes ancestraux, comme l’usage de sa graisse contre la calvitie, ou de sa bile pour traiter des pathologies viscérales. Mais désormais, ce sont des programmes de recherche de pointe qui scrutent chaque fibre de son anatomie et passent au crible toutes les étapes de son existence. Pour savoir comment l’ours, dont le cœur est extrêmement ralenti et les reins en mauvais état après six mois d’hibernation, se remet à gambader dès son réveil printanier, les scientifiques le pistent dans son habitat naturel. Ils profitent notamment des périodes de sommeil des plantigrades pour procéder à de nombreux prélèvements avant de les replacer – sans les réveiller – dans leur tanière. Certains passent même au scanner, entre deux patients, avant d’être rendus à la vie sauvage. L’un des grands plaisirs que procure cet état des lieux scientifique est d’assister à ces expériences plutôt cocasses, mais aussi de regarder les ours s’ébattre dans la nature. Entre laboratoires et forêts profondes, un panorama surprenant des nouveaux espoirs que suscitent les plantigrades. Documentaire de Rémy Marion et Robert Thierry disponible jusqu’au 09/06/2021