Second volet de cette épopée des danses urbaines. C’est l’engouement pour la culture hip-hop new-yorkaise qui a permis le développement des danses urbaines en périphérie puis dans les centres-villes aux États-Unis et en Europe dans le milieu des années 1980.

Puisant ses chorégraphies au cours de ses tournées mondiales, Michael Jackson a constitué une formidable caisse de résonance pour la street dance. Dans les années 1990, la culture vidéo et l’explosion du rap contribuent aussi à populariser les danses urbaines. En voie de consécration, la breakdance fera son entrée parmi les disciplines olympiques en 2024. Matrice de multiples variantes – twerk, krump, voguing, poping… –, la street dance a engendré une culture mondiale, riche de battles et de rassemblements festifs.

Foisonnant

Enracinée dans le terreau africain, puisant sa vitalité dans celle de la jeunesse, portée par la culture populaire, reconfigurée par l’irruption du hip-hop, la turbulente street dance s’est constamment réinventée à coup de croisements, de pas de côté et de métissages. Cette joyeuse rétrospective, où se déhanchent à la vitesse de l’éclair Joséphine Baker et James Brown, s’appuie sur les éclairages des historiens de la danse Katrina T. Moore et James Frazier. Elle s’enrichit aussi des témoignages et archives de danseurs ou chorégraphes pionniers : Niels « Storm » Robitzky, Max-Laure Bourjolly, Karima Khelifi ou les membres de Black Blanc Beur, né en 1984, la plus ancienne compagnie de hip-hop française.

Documentaire de Jean-Alexander Ntivyihabwa et Jamo Franz disponible jusqu’au 14/04/2022.