
Ce n’est évidemment pas un hasard de l’histoire si Gengis Khan a tant marqué l’histoire de la Chine. Rares sont les conquérants aussi géniaux ; rares sont les conquérants qui ne connaissent pas l’échec. Dignes héritiers de Gengis Khan, ses petits-fils allaient autant marquer leur époque.
Leur terrain de jeu, par contre, sera la Russie, les steppes de la Sibérie et du nord du continent.
La conquête de la Russie par Batou Khan
Lorsque Gengis Khan meurt en 1227, les fils de son fils, Djoetchi, reçoivent en apanage les steppes de la Sibérie occidentale et du Turkestan. Dix ans plus tard à peine, Batou Khan, l’un des frères, allait entreprendre la conquête de la Russie.
Il ne lui faudra pas plus de quatre années. Quatre années au cours desquelles il détruira le royaume bulgare de la Volga, la principauté de Riazan, brûlera Moscou, ravagera tout le nord-est de la Russie, s’emparera de Kiev et écrasera le grand prince Vladimir.
L’influence asiatique sur la Russie orientale
Toute la Russie méridionale et orientale devait dès lors se trouver attirée vers l’Asie, tandis qu’à l’opposé, au nord-ouest, c’est l’influence russo-lituanienne qui devait jouer.
L’évolution de la Horde d’Or
Lorsque le frère de Batou Khan, Berké, lui succéda à la tête de la Horde d’Or, celle-ci était déjà presque complètement indépendante du reste de l’empire mongol et commençait à s’islamiser.
Elle le sera complètement au XIVe siècle, époque à laquelle la fusion entre la Horde d’Or et la Horde Blanche, à l’est, devait se faire.