Quatre espèces d’écureuils figurent par les espèces exotiques envahissantes préoccupantes à l’échelle européenne, dont deux sont installées en France. Quels sont leurs impacts et les mesures prises pour limiter leur expansion ?

De très nombreux mammifères et oiseaux ont été volontairement introduits à travers le monde, en tant que source de nourriture, pour leur fourrure ou encore pour l’agrément, notamment la chasse.
Les écureuils n’ont pas échappé à ces introductions. Le cas le plus illustré est celui de l’écureuil gris d’Amérique introduit en Europe (Grande-Bretagne, Irlande, Italie), avec pour conséquence la quasi élimination de l’écureuil roux sur ces territoires. En France métropolitaine, deux espèces se sont installées : l’écureuil de Corée (Tamia de Sibérie) et l’écureuil de Pallas. Les conséquences de leur introduction concernent tant la biodiversité que la santé humaine, l’écureuil de Pallas entrant en compétition avec l’écureuil roux et le Tamia de Sibérie constituant un réservoir supplémentaire pour les bactéries responsables de la maladie de Lyme.
Ces rongeurs, de même que l’écureuil gris, sont considérés comme des espèces exotiques préoccupantes au niveau européen. Dans ce contexte, des programmes de recherche et de contrôle sont mis en place pour limiter leurs populations, voire les éliminer lorsque cela est encore possible.