Au cœur de l’archipel des Hébrides Extérieures, au large de l’Ecosse, le long des îles Flannan : nombre de navires en direction du grand nord passent dans cette zone réputée pour être parmi les plus dangereuses du Royaume-Uni.

Des rochers qui sortent de la mer comme des démons par centaines, les vagues parmi les plus imprévisibles d’Europe, des courants qui vous entraînent et vous retiennent, les marins qui s’y aventurent le font généralement avec un signe de croix. Une seule île est à éviter sans aucune négociation : Eilean Mòr.

Fin du XIXe siècle, personne n’avait encore permis la construction d’un phare dans cette zone qui pourtant, en a cruellement besoin. Le chantier de ce guide de pierre, entamé en 1895, aura pris quatre ans.

Un an après les premiers rayons lumineux qui en sortent, en décembre 1899, il n’illumine plus les pics rocheux qui se dressent face aux navires. James Ducat, Thomas Marshall et Donald MacArthur, les trois gardiens qui sont censés se tenir à leur poste, ne donnent plus signe de vie. Le 26 décembre 1900, onze jours depuis qu’un autre marin ait vu le phare éteint pour la première fois, Joseph Moore, le quatrième membre de l’équipe, vient à leur rescousse à bord de l’Hespérus. Une fois accosté à Eilean Mòr, il ne trouve personne, comme si ses collègues s’étaient volatilisés, mais tombe sur des indices qui le font frémir. Que s’est-il donc passé ? Que trouve Moore dans le phare de si inquiétant ? Entre légendes terrifiantes et explications scientifiques, L’Heure H tente de percer le mystère des disparus d’Eilean Mòr.