Article | Les différences entre le toilettage d’un chien et d’un chat

Le toilettage des chiens et des chats est une étape essentielle pour assurer leur bien-être et leur santé. Pourtant, ces deux animaux ont des besoins et des réactions très différentes face aux soins que leur prodigue leur maître. Si le chien est souvent plus docile et habitué aux manipulations, le chat, lui, peut se montrer plus réticent, rendant le toilettage plus délicat. 

Entre les différences de pelage, d’habitudes d’hygiène et de tolérance au bain, chaque espèce nécessite une approche adaptée.

Une relation différente avec le toilettage

Selon Nos 4 Pattes, toiletteur pour chien et chat à Lausanne en Suisse, le chien est un animal social, habitué aux interactions avec l’humain et souvent éduqué dès son plus jeune âge à accepter les soins. Il peut être entraîné à apprécier le brossage, le bain et même la coupe de poils, notamment dans les salons de toilettage. Certaines races, comme le Caniche ou le Yorkshire, ont besoin d’un entretien régulier et de coupes spécifiques pour éviter que leur poil ne s’emmêle.

« Un chien habitué au toilettage dès son plus jeune âge le vivra comme une routine agréable plutôt qu’une contrainte. »

Le chat, en revanche, est un animal indépendant qui prend en charge une grande partie de son propre toilettage. Sa langue rugueuse lui permet d’éliminer les impuretés et les poils morts, limitant ainsi les besoins en soins externes. Toutefois, pour certaines races à poil long, comme le Persan ou le Ragdoll, un brossage fréquent est indispensable pour éviter la formation de nœuds et de bourres. Contrairement au chien, le chat n’est pas naturellement réceptif au toilettage humain et peut rapidement se montrer stressé ou agité lorsqu’on tente de le manipuler.

« Certains chats peuvent développer un stress important face aux manipulations, il est donc essentiel d’instaurer une approche douce et progressive. »

Le brossage : une nécessité adaptée à chaque pelage

Le brossage du chien dépend du type de pelage. Les chiens à poil court, comme les Beagles, nécessitent peu d’entretien, un simple passage hebdomadaire avec une brosse suffit. En revanche, les chiens à poil long ou frisé, comme les Samoyèdes ou les Cockers, doivent être brossés plusieurs fois par semaine, voire quotidiennement, pour éviter les nœuds et la formation de tapis de poils emmêlés.

« Un brossage régulier permet non seulement de garder un pelage sain, mais aussi de détecter d’éventuels problèmes cutanés. »

Chez le chat, le brossage est particulièrement important pour les races à poil long, qui sont sujettes aux bourres. Même les chats à poil court bénéficient d’un brossage régulier, car cela limite la formation de boules de poils qu’ils ingèrent en se léchant, réduisant ainsi les risques de troubles digestifs. L’utilisation d’une brosse douce et de gestes lents et rassurants est essentielle pour ne pas stresser l’animal.

« Les boules de poils peuvent causer des troubles digestifs chez le chat, d’où l’importance d’un brossage préventif. »

Le bain : une approche opposée entre chien et chat

Le bain est un élément central du toilettage chez le chien, surtout pour les races qui passent beaucoup de temps à l’extérieur ou qui ont un pelage qui retient les saletés. Un lavage mensuel, avec un shampooing adapté, permet de garder une peau saine et un poil brillant. Certaines races, comme les Bouledogues Français, nécessitent aussi un nettoyage particulier des plis de la peau pour éviter les infections.

« Un bain trop fréquent peut éliminer les huiles naturelles du pelage du chien et assécher sa peau. »

Le chat, quant à lui, est connu pour son aversion pour l’eau. En règle générale, un chat en bonne santé n’a pas besoin de bain, sauf en cas de salissure extrême ou de problème dermatologique. Forcer un chat à prendre un bain peut être une source de stress intense et n’est pas recommandé, sauf avis vétérinaire. Pour les chats qui nécessitent un nettoyage, il est préférable d’utiliser un gant humide ou un shampooing sec spécialement conçu pour eux.

« Certains chats, notamment les Sphynx, ont cependant besoin de bains réguliers en raison de leur absence de poils. »

La coupe des griffes : un besoin variable selon l’animal

Les chiens, surtout ceux qui ne marchent pas fréquemment sur des surfaces dures, doivent régulièrement se faire couper les griffes pour éviter qu’elles ne deviennent trop longues et douloureuses. Une coupe mensuelle est généralement suffisante, et certains toiletteurs ou vétérinaires peuvent s’en charger si le maître ne se sent pas à l’aise avec cette tâche.

« Des griffes trop longues peuvent provoquer des douleurs articulaires chez le chien en modifiant sa posture. »

Les chats, en revanche, usent naturellement leurs griffes grâce aux griffoirs et aux surfaces rugueuses. Cependant, les chats d’intérieur, qui n’ont pas l’occasion de limer leurs griffes sur le béton ou les arbres, peuvent nécessiter une coupe occasionnelle. Un chat dont les griffes sont trop longues peut avoir du mal à se rétracter et risquer de se blesser.

« Couper les griffes d’un chat doit être fait avec précaution, car elles contiennent des vaisseaux sanguins qu’il ne faut pas sectionner. »

Le nettoyage des oreilles et des yeux : des soins plus fréquents chez le chien

Le nettoyage des oreilles est particulièrement important pour les chiens aux oreilles tombantes, comme les Cockers ou les Bassets Hounds. Ces races sont plus sujettes aux infections auriculaires et nécessitent un contrôle régulier pour éviter l’accumulation de cérumen et de bactéries.

« Un excès de cérumen ou une mauvaise odeur dans les oreilles du chien peut indiquer une infection nécessitant une consultation vétérinaire. »

Chez le chat, les oreilles sont généralement autonettoyantes, mais certaines races, comme le Sphynx, peuvent produire plus de sébum et nécessitent un nettoyage occasionnel.

Le nettoyage des yeux est également plus fréquent chez certaines races de chiens et de chats. Les Persans, par exemple, ont souvent un écoulement oculaire nécessitant un nettoyage régulier avec une compresse humide. Chez le chien, certaines races brachycéphales, comme les Bouledogues et les Carlins, ont également tendance à avoir les yeux qui coulent et nécessitent un entretien fréquent pour éviter les irritations.