Depuis 1945, la région du Moyen-Orient est devenue un terrain stratégique pour les deux grandes puissances de la Guerre froide, les États-Unis et l’Union soviétique. Le pétrole, ressource essentielle pour les économies et les industries, se trouvait au cœur des préoccupations géopolitiques. Les Américains, conscients de l’importance croissante des hydrocarbures, avaient déjà établi des liens économiques et politiques solides avec plusieurs pays producteurs, notamment l’Arabie saoudite, grâce au pacte signé avec la famille royale saoudienne. Ce partenariat garantissait aux États-Unis un accès privilégié aux vastes réserves pétrolières du pays en échange d’une protection militaire et d’une coopération technologique.

De leur côté, les Soviétiques cherchaient à affaiblir l’influence américaine dans la région et à étendre leur propre présence en soutenant des mouvements nationalistes et en offrant leur aide à des régimes socialistes ou en quête de modernisation. Leur approche, plus idéologique, visait non seulement à établir des alliances militaires et économiques, mais aussi à promouvoir une alternative au modèle occidental en plein essor. Cela se manifestait par des alliances avec des pays comme l’Égypte sous Nasser, la Syrie ou encore l’Irak à certaines périodes.