Découvrez la vie intense d’un lycéen coréen qui étudie plus de 15 heures par jour pour intégrer une prestigieuse université. Explorez les défis, sacrifices et motivations du système éducatif compétitif en Corée du Sud. Dès leur plus jeune âge, les enfants coréens sont plongés dans un système éducatif extrêmement compétitif et exigeant, où la réussite académique est perçue comme la clé pour un avenir brillant. La pression exercée sur ces jeunes esprits est considérable, influencée par des attentes sociales élevées et une culture qui valorise l’excellence académique presque au détriment de tout le reste.

Les journées des étudiants sont marquées par des horaires de travail intenses, souvent prolongés au-delà des heures de classe ordinaires. L’école n’est qu’une partie du programme. Les cours particuliers, appelés hagwons, jouent un rôle central dans la préparation aux examens. Ces établissements privés offrent un soutien intensif pour les matières scolaires, parfois jusqu’à tard dans la nuit. La concurrence pour obtenir des places dans ces institutions est féroce, et les parents investissent des sommes importantes pour garantir à leurs enfants une éducation de qualité, espérant ainsi leur donner un avantage sur leurs pairs.

Le fardeau de la réussite ne repose pas seulement sur les épaules des étudiants eux-mêmes, mais aussi sur celles de leurs familles. Les attentes des parents peuvent être écrasantes, et l’échec est souvent perçu non seulement comme une déception personnelle, mais comme un reflet de l’échec familial. Cette dynamique crée un environnement où la pression est omniprésente, alimentée par la crainte de décevoir et par la peur des conséquences sociales et professionnelles d’un parcours académique jugé insuffisant.

Les résultats des examens, particulièrement ceux qui déterminent l’entrée dans les universités prestigieuses, sont des événements cruciaux qui peuvent déterminer le sort des étudiants. Le suneung, ou examen d’entrée à l’université, est un moment décisif, et la préparation qui le précède est exhaustive. Les étudiants y consacrent des années de travail acharné, et le stress qui entoure cet examen est énorme, souvent décrit comme un véritable rite de passage où chaque point compte.

Malgré les apparences, ce système n’est pas sans ses critiques. Les voix s’élèvent pour dénoncer les conséquences néfastes de cette quête effrénée de la réussite. De nombreux observateurs soulignent que cette pression constante peut conduire à des niveaux élevés de stress, d’anxiété, et dans les cas les plus extrêmes, de dépression. La quête incessante de la perfection académique crée un environnement où le bien-être des étudiants est parfois sacrifié sur l’autel de la réussite.

Par ailleurs, cette obsession pour la performance académique peut également entraîner une homogénéisation des aspirations. Les étudiants, conditionnés à rechercher le succès par les voies traditionnelles académiques, peuvent ressentir une pression à suivre des chemins prédéfinis, souvent en dépit de leurs véritables passions ou intérêts personnels. Ce phénomène engendre une uniformité de pensée et une uniformisation des choix de carrière, au détriment de l’exploration individuelle et de la diversité des parcours professionnels.