En 1968 et 1969, le nord de la Californie fut marqué par une série de crimes qui plongèrent la région dans une atmosphère d’effroi. Le coupable, un tueur en série se surnommant le Zodiac, devint tristement célèbre non seulement pour ses actes, mais aussi pour sa manière singulière de défier les autorités. L’enquête officielle lui attribue de manière certaine cinq meurtres brutaux, deux tentatives de meurtre et un enlèvement. Cependant, son implication dans un nombre bien plus élevé de crimes, estimé entre 37 et 200 victimes, reste une hypothèse alimentée par la presse et des enquêteurs amateurs fascinés par ce cas.
L’une des particularités de cette affaire réside dans le mode opératoire du tueur. Le Zodiac (rien à voir avec le casino zodiac du même nom) avec ne se contentait pas de commettre des homicides : il se plaisait à entretenir une correspondance macabre avec les médias locaux, notamment le San Francisco Chronicle, à qui il adressa plusieurs lettres. Ces missives, souvent rédigées sur un ton provocateur, étaient parfois accompagnées de messages codés qu’il défiait la police et le grand public de déchiffrer. Ces cryptogrammes mêlant symboles étranges et lettres ordinaires furent rapidement au centre de l’attention, mais seulement certains furent résolus, laissant planer un mystère durable sur le contenu des autres.
L’affaire du Zodiac se distingue également par son absence de résolution, malgré une enquête colossale mobilisant la police locale, le FBI, ainsi que de nombreux experts en cryptographie. Plusieurs suspects furent identifiés au fil des décennies, mais aucune preuve définitive ne permit d’arrêter le coupable. La fascination autour de ce dossier a continué de grandir, inspirant des livres, des documentaires et des films, comme le célèbre « Zodiac » de David Fincher en 2007.
L’identité du Zodiac demeure l’un des plus grands mystères criminels américains. Ce cas illustre non seulement les limites des enquêtes criminelles de l’époque, mais aussi la complexité d’un esprit calculateur qui semblait rechercher davantage la gloire médiatique que la simple satisfaction de tuer. Les théories autour de son identité et de ses motivations continuent d’alimenter les débats parmi les amateurs de faits divers et les spécialistes en criminologie. Cette énigme non résolue reste une sombre légende dans les annales judiciaires, marquant l’histoire des tueurs en série par son caractère à la fois effrayant et fascinant.