Les plus sportifs d’entre vous sont partis courir dimanche dernier. Sans grande motivation, l’allure était probablement raisonnable, très raisonnable, au point que vous avez pu maintenir cette vitesse sans difficulté. Que se serait-il passé si vous aviez décidé de courir plus vite ? Accélérons un peu. Il ne se passe pas grand-chose de plus. Encore un peu ? Aïe, vous venez de dépasser votre vitesse critique, la fatigue s’installe. Cette fois, le cœur s’emballe, la ventilation accélère, votre temps est compté. Il ne vous reste plus que quelques minutes avant de devoir vous arrêter pour reprendre votre souffle et vos esprits. Cette vitesse barrière est une caractéristique centrale de la locomotion humaine et plus largement animale. On la retrouve au coeur de la stratégie des meutes de loups traquant une proie, de la fatigue des personnes atteintes de cancer et même de l’entraînement des champions olympiques. Rien ne sert de courir (vite), il faut maîtriser son allure.