Article | Le jabador, vêtement traditionnel marocain

Tenue traditionnelle marocaine composée de 3 pièces (un pantalon, une chemise et un gilet), le jabador peut être porté par les hommes en diverses occasions : fiançailles, baptême, mariage,… Voyons cela en détails.

En quelles occasions porter le Jabador ?

A la base, c’est une tenue mixte portée aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur et donc autant par les femmes que par les hommes. Le jabador, produit marocain à l’origine, est aujourd’hui exporté dans le monde entier pour égayer les occasions heureuses. Le porter, c’est une façon d’honorer l’histoire du vêtement et le savoir-faire qui a permis de le fabriquer. Le jabador moderne est un symbole de transmission culturelle. Il souligne l’importance des coutumes et des traditions tout en respectant les croyances religieuses.

L’Aïd

Il est de coutume que les hommes portent leurs plus beaux vêtements pour la prière de l’Aïd. Le jabador est un élément traditionnel de ces vêtements qui, en plus d’honorer la tradition, respecte également le code vestimentaire musulman.

Les mariages

Le mariage marocain est un moment où l’on honore la tradition et où l’on fait revivre les anciennes traditions. Les mariés portent chacun une tenue différente et défilent au milieu d’une foule de parents et d’amis. Le jabador est considéré par beaucoup comme la tenue idéale pour un marié.

La cérémonie de circoncision

Les jeunes enfants ne sont pas laissés en marge des festivités célébrant un événement marquant comme la circoncision. Ils ont eux aussi leurs propres modèles.

Un peu d’histoire

Le Maroc est célèbre pour sa cuisine, sa culture, l’hospitalité de ses habitants et ses vêtements traditionnels. Inspiré par des influences ottomanes, perses et andalouses, on suppose que le jabador a été créé en combinant un sarouel et une tunique.

Selon des écrits du XVIe siècle, le jabador était porté par l’élite de la société marocaine de l’époque – notables, marchands, ambassadeurs, etc. Un vêtement exceptionnel travaillé par les meilleurs artisans de l’époque. Ce vêtement, porté aussi bien en ville qu’à la campagne, a d’abord pris forme sous la djellaba.

Au XIXe siècle, la littérature européenne mentionne même le jabador comme étant la tenue courante de la population de Tanger.

Comme c’est le cas pour la plupart des éléments culturels d’un pays, la tenue vestimentaire change d’une région à l’autre, en fonction du climat et même des coutumes tribales. Le jabador ne fait pas exception : il en existe différentes versions selon les régions. Dans les villes, il a tendance à évoluer plus rapidement, les habitants adoptant les innovations des autres régions.

Ainsi au cours du XXe siècle, de nombreux créateurs vont vouloir mettre en valeur la culture marocaine en lui insufflant une dose de modernité. Le pantalon sarouel devient un pantalon moderne brodé et la tunique est souvent raccourcie.

De nos jours, les créateurs ont adopté le jabador, mais ils ont conservé son esprit original. Il reste un vêtement d’exception, porté pour les grandes occasions, même s’il est vrai qu’il à parfois du mal à se faire une place parmi les autres pièces telles que djellaba, caftan,…