Le 15 janvier 1928, une femme de Limoges, Mme Étienne Faure, se rend au Parquet pour signaler la disparition de son mari, chauffeur de métier, qui n’a plus donné signe de vie depuis le 12 janvier au soir. Il était parti avec sa voiture, une six places, et n’était jamais rentré. L’enquête conduit les autorités à s’intéresser à Charles Barataud, un industriel de 33 ans, fortuné et influent, connu pour ses mœurs homosexuelles et sa consommation de drogues telles que la cocaïne et l’héroïne. Interrogé, Barataud finit par reconnaître avoir tué le chauffeur à Chanteloube, sur la route de Paris, avant de dissimuler le corps dans une ancienne carrière de kaolin, puis de revenir à Limoges.
Cependant, le 19 janvier, les enquêteurs découvrent le corps du chauffeur non pas à Chanteloube, mais à Berneuil, sous le pont de la Varrogne, traversé par la route nationale menant à Poitiers. Peu après, lors d’un passage dans la demeure familiale pour dire adieu à son père, Barataud profite de l’occasion pour assassiner son compagnon, Bertrand Peynet.
Durant l’instruction judiciaire, Barataud revient sur ses aveux concernant le meurtre du chauffeur, sans pour autant fournir d’alternative crédible ou d’éléments clairs justifiant cette rétractation. Malgré la gravité des faits, il obtient des circonstances atténuantes et écope d’une peine de travaux forcés à perpétuité. Il est envoyé en Guyane, où il restera même après sa remise en liberté.
Le 4 mai 1961, Le Populaire annonce son décès, survenu des suites de la tuberculose.