L’alpinisme français après la guerre a connu un formidable renouveau. Face à l’alpinisme aristocratique avec des personnalités telles que Henri de Ségogne, et à l’alpinisme professionnel dont les guides en sont la figure emblématique, une nouvelle forme d’alpinisme amateur issue des milieux populaires parisiens se développe : l’alpinisme « voyou ». La cordée Robert Paragot-Lucien Bérardini en est la plus frappante illustration. Insolents, iconoclastes, anticonformistes, ils symbolisent les grimpeurs de l’après-guerre de souche modeste qui, se moquant des conventions et des règles, ont renversé les stéréotypes du « parfait montagnard ». Audacieux, tenaces, animés par une formidable volonté d’être et de se surpasser, Lucien Bérardini et Robert Paragot ont trouvé dans l’escalade le moyen de libérer leur énergie et leur violence. Un documentaire de Jean Afanassieff