Le sol est sous nos pieds, il ancre nos forêts, fournit l’argile de nos pots, nourrit nos jardins, sollicite nos sillons, ordonne nos paysages, construit nos mythes fondateurs.

Pourtant, le sol, tout le monde s’en fout… ça salit les godasses, on n’y voit rien, alors on bétonne, on draine, on stérilise.

Les chants d’amour les plus beaux ne sont-ils pas écrits par ceux qui l’ont perdu ? Pourrait‐on perdre le sol, comme on a perdu l’être aimé ?

Alors, on l’a fait disparaître, le Sol.