Les bâtiments, les matériaux, le dessin des rues, le plan des villes dont nous avons hérité sont à l’origine du phénomène d’îlot de chaleur urbain. Les villes ont d’abord été construites pour abriter leurs habitants du froid, y stocker leur nourriture, avant d’y intégrer des objectifs hygiénistes.
Depuis le milieu du 20ème siècle, le pétrole bon marché et la mise en place de politiques familiales et d’aménagement ont facilité l’étalement urbain. Aujourd’hui, les enjeux de protection des zones agricoles péri-urbaines et de réduction du transport en voiture conduisent à une politique de densification des métropoles.
Mais des villes denses sont-elles durables face aux impacts du changement climatique, et notamment les événements extrêmes ? Nous nous focaliserons principalement sur les canicules, dont la fréquence augmente de décennie en décennie et dont on sait les graves conséquences sur la santé publique, notamment dans les quartiers défavorisés.
À partir de connaissances sur les matériaux, la circulation de l’air, la végétation, nous discuterons des modèles d’urbanisme, à l’échelle du territoire comme à celle du quartier, qui pourraient limiter les impacts de ces phénomènes.