Est-ce une épine dans le pied de l’OTAN ou, au contraire, un territoire russe encerclé par l’Alliance Atlantique ? Ce territoire allemand, alors appelé Prusse Orientale a été attribué à l’URSS de Staline à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Depuis l’invasion de l’Ukraine par les troupes de Poutine, jamais son intérêt stratégique n’avait pris autant d’importance.
Peuplé aujourd’hui d’un million de Russes sur 15.000 km2, « l’oblast de Kaliningrad » est bordé au Nord par la Lituanie et pour le reste par la Pologne, deux pays membres de l’OTAN et de l’UE, particulièrement engagés aux côtés de l’Ukraine contre la Russie.
Notre reporter, Vladimir Vasak, a réussi à se rendre dans ce territoire très surveillé par les services de renseignement russes. Normal, c’est ici que sont installées les bases navales et terrestres de l’Armée Russe, qui y a déployé les missiles nucléaires Iskander, capables de toucher notamment l’Allemagne et la France. Malgré la proximité de l’Union Européenne, la population reste très proche de la rhétorique du Kremlin. Peut-être seulement en apparence, car la répression est implacable contre toutes les voix qui oseraient s’opposer à la guerre.
En attendant la fin du conflit ou un changement de pouvoir à Moscou, l’enclave de Kaliningrad s’enferme dans son identité russe, loin des touristes européens qui ne viennent plus sur les rives de la Baltique admirer les trésors d’architecture de l’époque révolue où la grande ville natale d’Emmanuel Kant s’appelait Koenigsberg.
Documentare disponible jusqu’au 21/05/2052.