Joséphine Baker, née Freda Josephine McDonald le 3 juin 1906 à Saint-Louis, Missouri, est une figure emblématique de la danse, de la chanson et de la résistance. Elle est devenue une icône en France et en Europe dans les années 1920 grâce à son style de performance innovant et sa beauté, tout en jouant un rôle important dans le mouvement de la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale.
Jeunesse et débuts
Joséphine a grandi dans la pauvreté et a commencé à travailler très jeune pour aider sa famille. Elle a quitté l’école à 13 ans et a commencé à danser avec des troupes de théâtre itinérantes afro-américaines. Après des débuts à Broadway, elle s’est rendue à Paris en 1925, où elle a connu un succès immédiat avec la « Revue Nègre » au Théâtre des Champs-Élysées. Son célèbre numéro de danse avec une jupe en bananes à la Folies Bergère a marqué un tournant dans sa carrière.
Carrière en France et engagement
En France, Joséphine est devenue l’une des artistes les mieux payées et les plus populaires de l’époque, admirée par des figures culturelles comme Pablo Picasso et Ernest Hemingway. Elle a également joué dans des films tels que « Zou-Zou » et « Princesse Tam-Tam ». Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle a travaillé pour la Résistance française, utilisant sa célébrité pour obtenir des informations et transmettre des messages secrets. Après la guerre, elle a reçu la médaille de la Résistance pour ses efforts.
Engagements sociaux et fin de vie
Joséphine Baker a également été une militante des droits civiques, participant à la célèbre marche sur Washington en 1963 aux côtés de Martin Luther King Jr. Elle a adopté douze enfants de différentes origines, qu’elle appelait sa « tribu arc-en-ciel », pour promouvoir l’harmonie raciale. Elle est décédée le 12 avril 1975 à Paris, peu après avoir fait un retour triomphal sur scène à Bobino. Sa vie et son engagement ont fait d’elle une icône de la liberté et de la lutte contre le racisme.