Le régime iranien clame haut et fort que la répression des journalistes et des activistes, considérés comme des traîtres à la patrie, se poursuivra coûte que coûte – même en exil : des têtes sont mises à prix, les femmes sont délibérément visées par des tirs dans les yeux et des exilés font l’objet de cyberattaques et de campagnes de diffamation en ligne. Enquête.

« Tracks East » et la militante Daniela Sepehri montrent jusqu’où s’étend l’influence des « Gardiens de la Révolution ».

L’activiste irano-kurde Kayvan Samadi se cache désormais en Allemagne. En Iran, il a été arrêté et torturé à plusieurs reprises pour avoir pris part à des manifestations. Même outre-Rhin, le régime continue de le menacer et de l’inquiéter pour ses activités.

Mutilée par une balle en caoutchouc de la milice Basij, Kosar Eftekhari a perdu son œil droit lors d’une manifestation. Blesser les dissidentes au visage vise à les marquer au fer rouge et à les punir de s’être engagées pour la liberté. Kosar, qui vit désormais à Berlin, est encore régulièrement ciblée par des cyberattaques venant de son pays natal.

Quant à la chanteuse Zara Esmaili, non seulement elle pratique une activité interdite aux Iraniennes qui n’ont pas le droit de chanter en public, mais elle l’a fait pendant des années sans porter le voile islamique, enchainant les reprises en plein air et dans le métro. Elle a été arrêtée après la diffusion d’une vidéo vue par 7 millions de personnes et qui la montrait en pleine performance. Ses chaînes sociales ont été fermées par la police des mœurs. Plus prudente, la rappeuse Sayda ne se filme qu’après s’être assurée que personne ne la reconnaîtrait. Faravaz a été condamnée à une peine de prison pour avoir chanté dans l’espace public. Elle vit depuis en Allemagne où elle poursuit sa carrière artistique.

Disponible jusqu’au 11/07/2028