En 2024, l’Inde a connu la plus longue vague de chaleur jamais enregistrée dans son histoire. Le thermomètre s’est affolé pour atteindre des températures record : plus de 50° à New Delhi la capitale, et jusqu’à 56° à Nagpur, dans l’Ouest du pays.
L’Inde a toujours connu des températures caniculaires mais ces dernières années, ces épisodes sont de plus en plus fréquents, de plus en plus intenses, et ont lieu de plus en plus tôt dans l’année si bien que certains scientifiques parlent désormais de « canicule hivernale ».Dans les plaines du nord, régulièrement touchées par des tempêtes de poussières chaudes dévastatrices, les fermiers voient mourir leurs bêtes, trop affaiblies par les effets de la chaleur. À l’ouest, dans l’État du Gujarat, là où le mercure tutoie régulièrement des sommets, les habitants des quartiers pauvres peignent les toits de leur habitation en blanc pour repousser la chaleur et s’offrir un peu de répit. Car les hommes aussi souffrent. Cette année, des centaines de personnes sont mortes de stress thermique et un hôpital de New Delhi a même dû ouvrir une unité d’urgence pour accueillir les malades de la chaleur. « L’Inde brûle », s’alarme Chandra Bhushan, l’un des meilleurs experts indiens de l’environnement alors que la NASA estime que certaines zones du pays pourraient devenir inhabitables d’ici 2050. Avec 18 % de la population mondiale mais seulement 4 % des ressources en eau, l’Inde est en situation de stress hydrique et ces vagues de chaleur font planer le spectre d’une vie sans eau pour des centaines de millions d’Indiens. D’après des données gouvernementales plus de 800 millions de personnes dans le pays souffrent de pénurie d’eau.
Disponible jusqu’au 21/07/2027