Passionné par l’astrophysique, Suleiman Baraka sensibilise les jeunes Gazaouis aux mystères de la voie lactée…
Une nuit de juillet à Gaza, une centaine de silhouettes de toutes tailles se pressent autour d’un télescope dans la cour du centre Al Qattah, un institut éducatif et culturel. Des adultes, des adolescents et des enfants. Ce groupe de jeunes Gazaouis astronomes en herbe, profite de cette belle nuit d’été pour observer la lune.
Une scène impensable à Gaza, il y a encore quelques années : le matériel d’astrophysique était retenu par l’armée israélienne au check point d’Eretz.
Un homme, passionné par le ciel et les étoiles, a permis de faire changer les choses : Suleiman Baraka. Ce Gazaoui de 52 ans, astrophysicien de profession, a été nommé président de la chaire d’astronomie de l’Unesco. Un poste prestigieux, une première pour le monde arabe.
Son idéal : mettre la science au service de la paix. Son objectif est de montrer aux gamins de Gaza que le ciel n’est pas seulement source de destruction et de mort. En les sensibilisant aux mystères de la voie lactée, il leur restitue leur part de rêve et d’infini.
Une détermination et une force de conviction qui ont fait des émules. La Facultés des Sciences de Gaza a renforcé ses effectifs, un club d’astronomie amateur vient d’ouvrir ses portes et les élèves sont de plus en plus nombreux à s’intéresser à l’astrophysique. Une manière d’échapper au quotidien, de franchir symboliquement la frontière et de renouer avec l’espoir.
Reportage de Thomas Dandois disponible jusqu’au 26/11/2022.