Les « idoles » cycladiques du 3e millénaire avant J.-C. forment un corpus de statuettes esthétiquement très reconnaissable de l’art égéen d’avant la Grèce historique, à la beauté souvent qualifiée de moderne. Les statuettes sculptées en Anatolie à la même époque sont moins connues, bien que certaines soient intégrées au groupe des idoles cycladiques, alors qu’elles proviennent de l’intérieur des terres de la péninsule anatolienne. Les idoles cycladiques et celles d’Anatolie partagent le même goût pour une représentation synthétique de la figure humaine.

Nous souhaitons porter un regard croisé sur les statuettes anatoliennes et cycladiques au tournant du chalcolithique et de l’âge du bronze en mettant en avant les points communs et les spécificités, les rapports d’échanges et d’influences culturelles complexes entre ces deux régions voisines, tout en interrogeant la notion « d’idole ».