Menz est une malgache venue en France pour trouver un emploi de jeune fille au pair. Elle a subi la tyrannie de ses patrons pendant deux ans sans être déclarée ou même payée. Ses employeurs, un couple de français plutôt aisés, apparemment sans histoire, lui avait promis cinq cents francs par mois. Elle n’a jamais reçu le moindre franc. Un jour, elle a réussi à s’éclipser pour contacter le comité contre l’esclavage moderne qui l’a accompagnée à la gendarmerie pour déposer plainte. Elle attend le jugement. Elle espère que, pour la première fois en France, un tribunal prononcera une peine de prison ferme dans une affaire d’esclavage moderne. Zita a connu le même sort. Elle est arrivée des Philippines il y a huit ans espérant gagner de quoi payer les études de ses enfants. Après deux années passées chez un mauvais employeur, sans salaire ni temps libre, elle a décidé de porter plainte elle aussi. Menz et Zita ne sont pas les seules, Plus de trois affaires d’esclavages ont été révélées en France depuis 1998.