En Écosse, un homme se donne la mort toutes les deux heures en moyenne. C’est le taux de suicide le plus élevé de Grande-Bretagne. Plusieurs facteurs expliquent le phénomène. L’un des principaux est le regard de cette société sur la masculinité : un homme doit être fort et savoir gérer ses problèmes psychologiques seul, sans l’aide d’un professionnel. Certains d’entre eux veulent cependant faire bouger les lignes.

Il y a cinq ans, Alex McClintock fonde à Perth le premier “Andy’s Man Club“ d’Écosse. Ce groupe de parole qui se réunit tous les lundis s’adresse uniquement à la gent masculine dans le but de prévenir le suicide. Alex a longtemps souffert de dépression et a même songé à mettre fin à ses jours. Mais il s’est ravisé à la suite d’un appel de sa fille qui lui disait au téléphone combien elle tenait à lui. Il a alors décidé d’aider d’autres hommes en détresse.

L’un d’eux s’appelle Chris Simpson, il habite à Kilmarnock, au sud de Glasgow. À 48 ans, il revient de loin. Après une séparation difficile et très conflictuelle, il tombe dans un gouffre émotionnel. Il envisage même de se donner la mort. C’est alors qu’il trouve une carte de visite du “Andy’s Man Club“. Chris l’affirme, ces réunions lui ont sauvé la vie.

John Gibson, originaire du village de Callander, a perdu son fils Cameron. En 2019, le jeune homme de 24 ans s’est ôté la vie sans laisser de mot. Pour surmonter la disparition inattendue de Cameron, John et sa femme ont traversé toute la Grande-Bretagne. Avant d’entamer cette marche de près de 1500 kilomètres, ils ont créé une fondation qui aide les proches de personnes suicidées.

Reportage (Allemagne, 2024, 31mn)
Disponible jusqu’au 20/06/2029