Les herbes folles qui s’invitent spontanément dans les jardins à notre insu, profitant du moindre centimètre carré de terre, de la moindre fissure sur un trottoir ou un mur pour proliférer, ont longtemps été perçues comme indésirables et qualifiées de « mauvaises herbes ». Ces plantes souvent peu spectaculaires font pourtant partie de la biodiversité aujourd’hui en déclin, menacée par le changement climatique et l’urbanisation. Elles rendent aux humains de nombreux services dits écologiques. Leurs fleurs, aux couleurs discrètes pour l’œil humain mais bien visibles pour les insectes pollinisateurs, fournissent des ressources nutritives sous la forme nectar ou de pollen. Ces insectes peuvent ainsi survivre dans les milieux urbains inhospitaliers, et aller polliniser des plantes cultivées en ville. Certaines herbes folles sont même comestibles ! Les racines abritent de nombreux microorganismes et participent à la régulation des écoulements d’eau en ville, et à l’épuration de l’eau. Les herbes folles, si ordinaires à première vue, participent donc pleinement au fonctionnement des écosystèmes et au maintien de la biodiversité.