Article | Courte biographie de Michael Faraday

Michael Faraday est un exemple emblématique d’autodidacte, provenant d’un milieu social modeste. Né dans une famille pauvre de Londres, son parcours extraordinaire débute à l’âge de 14 ans. À cet âge où beaucoup continuent leur scolarité, Faraday prend la décision de la quitter pour gagner sa vie. Il se fait employer comme livreur dans une librairie de son village natal.

C’est là que son autodidaxie prend vraiment son envol, car il développe une véritable passion pour la lecture, dévorant tous les livres qui lui tombent sous la main. Cet environnement de savoir et de connaissance, malgré sa position subalterne, éveille sa curiosité insatiable et stimule son intellect en herbe.

La rencontre avec Humphry Davy et voyage en Europe

En 1812, sa vie bascule lorsqu’un membre éminent de la Royal Institution, qui se trouve être un client régulier de la librairie où travaille Faraday, remarque ce jeune homme au potentiel prometteur. Reconnaissant son intérêt profond pour le savoir, il lui offre la précieuse opportunité d’assister aux conférences données par le célèbre chimiste et physicien Humphry Davy.

Cette expérience marque un tournant crucial dans la vie de Faraday, puisque Davy, touché par l’ardeur et l’intelligence du jeune homme, décide de l’embaucher en 1813 en tant qu’assistant de recherche.

C’est ainsi que commence une collaboration fructueuse entre les deux hommes. Pendant deux années consécutives, Faraday a l’opportunité unique de voyager aux côtés de Davy à travers la France et l’Italie. Au cours de ces périples, ils rencontrent de nombreux savants de l’époque, dont l’illustre André-Marie Ampère. Ces rencontres sont pour Faraday une source d’inspiration et de stimulation intellectuelle, qui enrichissent sa compréhension des sciences.

Carrière à la Royal Institution et mariage

En 1821, Faraday franchit une étape importante de sa carrière en devenant superintendant à la Royal Institution. La même année, il se marie à Sarah Barnard, la fille d’un orfèvre londonien.

Trois ans plus tard, il est admis à la prestigieuse Royal Society de Londres. Sa carrière continue de progresser à un rythme soutenu : il est nommé directeur de laboratoire en 1825 et professeur de chimie en 1833. L’année 1844 marque un autre jalon important dans sa carrière lorsque l’Académie des sciences de Paris l’accueille en tant qu’associé étranger, succédant à John Dalton.

Contributions majeures à la science

Les travaux de Faraday, commençant à être publiés à partir de 1816, attirent rapidement l’attention de la communauté scientifique. En 1821, il se lance dans un champ de recherche novateur : l’électromagnétisme. Il conçoit un circuit rotatif activé par des aimants permanents, préfigurant le principe du moteur électrique. Dix ans plus tard, en 1831, il réalise une percée majeure avec la découverte de l’induction électromagnétique, qui rendra possible la création des dynamos.

En 1833, il propose la théorie de l’électrolyse, combinant les termes « électrode » et « ions ». Les lois de l’électrolyse qu’il établit lors de ces travaux portent toujours son nom aujourd’hui. Par la suite, il s’oriente vers l’électrostatique, et en 1846, il définit la notion de pouvoir inducteur spécifique.

Faraday ne s’arrête pas là. Il travaille également sur le phénomène d’électroluminescence, explore le diamagnétisme, et s’intéresse à l’influence d’un champ magnétique sur la lumière polarisée. Son génie est tel qu’il refuse toutes les offres de charges et d’honneurs qui lui sont faites, préférant se concentrer sur ses recherches et ses expérimentations.

Décès et héritage

Sa vie se termine en 1867, mais pas dans l’anonymat. Il décède dans une maison gracieusement offerte par la reine Victoria elle-même, en reconnaissance de son immense contribution à la science. Ainsi se conclut la vie de cet homme hors du commun, dont l’héritage perdure jusqu’à nos jours.