Outre-Rhin, 3 000 « cold cases » dorment dans les archives de la justice. Ces disparitions et homicides non élucidés, souvent classés sans suite, hantent souvent les proches des victimes pendant des années. Deux anciens enquêteurs refusent la fatalité et reprennent d’anciennes affaires.

En janvier 1989, Katrin Jarosch, 13 ans, quitte la maison de sa grand-mère à vélo pour se rendre à son collège. Elle n’arrivera jamais à destination. La police de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale soupçonne un assassinat, mais le corps ne sera jamais retrouvé. 35 ans plus tard, le mystère demeure. Début 2024, le profileur Axel Petermann a repris l’affaire à la demande du père de la victime. L’ancien enquêteur de police criminelle pense que le corps de Katrin se trouve dans une mare près de la maison familiale. Avec l’aide des pompiers, il veut assécher la mare pour y lâcher des chiens policiers. Cette opération mettra-t-elle enfin un terme aux tourments de la famille ?

Par le passé, la justice envers les victimes et les familles a pu être négligée, car les enquêteurs manquaient souvent de temps pour rouvrir une affaire classée. Dorénavant, les policiers accordent davantage d’attention aux « cold cases », les temps changent. Notamment grâce à la médecine légale, qui permet dans de nombreux cas d’explorer de nouvelles pistes. Par exemple dans l’affaire Colin Adamson. La dépouille de ce père de famille écossais de 33 ans a été découverte en 1983 dans une voiture incendiée dans une forêt de Basse-Saxe. Les raisons et circonstances de sa mort n’ont jamais pu être élucidées. L’enquêteur en retraite Karsten Bettels a créé en 2017 l’International Cold Case Analysis Project. Il a relancé l’enquête avec l’aide d’une équipe internationale. Vont-ils découvrir de nouvelles pistes ?

Reportage (Allemagne, 2024, 30mn)
Disponible jusqu’au 30/07/2029