Elle nous accompagne partout et depuis presque toujours, prend les formes les plus variées, nous transporte, imprègne notre cerveau, nous émeut et fait danser nos corps. La musique constitue un art des plus fascinants qui ne cesse d’attirer l’intérêt des spécialistes des neurosciences. Notre cerveau est irréductiblement musical.

Comment les éléments sonores musicaux sont-ils créés et voyagent-ils à travers notre cerveau ? L’écoute et la pratique musicale ont-elles une quelconque influence sur le développement cérébral et celui de nos fonctions cognitives comme le langage, la mémoire, l’empathie ? Et si la musique était plus qu’un simple divertissement pour la majorité d’entre nous ?

Mais que dire alors des 4 à 5 % de la population mondiale qui rassemblent des personnes atteintes d’amusie pour lesquelles rythmes, mélodies ou harmonies ne révèlent aucun sens, sans pour autant que ces mêmes personnes ne manifestent de déficits auditifs, de troubles du langage ou de troubles comportementaux en général.

L’humanité et ses diversités culturelles auraient-elles emprunté les mêmes chemins sans la musique ? Au même titre qu’elle réunit et rassemble les personnes, la musique mobilise un ensemble de circuits cérébraux qui sous-tendent diverses fonctions, les aires auditives, motrices, visuelles, tactiles, les émotions et les souvenirs.

Enfin, semble se dessiner, depuis plusieurs années, un intérêt tout particulier à entrevoir la musique comme un allié potentiel dans les soins apportés à certains patients (enfants prématurés, sujets atteints de maladies neurodégénératives, de troubles autistiques, etc.) ».