En 1988, Céline Dion, 20 ans, remportait l’Eurovision pour la Suisse. Retour en archives et en témoignages sur un événement qui a boosté la carrière internationale de la chanteuse québécoise.

Carré frisotté et minijupe bouffante, Céline Dion s’est fait un nouveau look pour venir défendre à Dublin, en Irlande, les couleurs de la Confédération helvétique lors de la 33e édition de l’Eurovision, qui se tient le 30 avril 1988. Choisie quelques mois plus tôt par les Suisses parmi 250 candidats, elle interprète alors « Ne partez pas sans moi », un titre de Nella Martinetti mis en musique par Atilla Sereftug. Au terme d’un suspense aussi éprouvant qu’inédit, la jeune Québécoise de 20 ans remporte le concours.

Tout le monde ou presque a oublié que Céline Dion avait un jour gagné l’Eurovision, a fortiori sous la bannière de la Suisse. Née d’un pari de son producteur manager – et futur mari – René Angélil, qui souhaitait ouvrir les portes du marché international à sa protégée, dont la carrière marquait alors le pas, cette aventure révèle à plus de 500 millions de téléspectateurs de l’Ancien Continent la métamorphose express d’une artiste, passée en un tour de main de petite fille au look ringard et à la dentition contrariée au statut de compétitrice promise à un succès foudroyant. Exhumant des archives d’interviews données par la chanteuse et par son mentor, les réalisateurs plongent dans les coulisses de cet épisode charnière dans la trajectoire de la star. Ponctué des éclairages de Valentin Grimaud, qui lui a consacré une biographie (Céline Dion – Vestale), ce documentaire réunit notamment les souvenirs du compositeur turco-suisse Atilla Sereftug et ceux du candidat britannique Scott Fitzgerald, que la Canadienne a coiffé au poteau d’un tout petit point au dernier round de la compétition.

Documentaire de Noël Tortajada et Vincent Gonon (Suisse, 2024, 52mn)

Disponible jusqu’au 15/09/2024