Il y a 2500 ans en Inde, dans les contreforts de l’Himalaya, au cœur des jardins de Lumbini au Népal naquit un prince: Siddharta – celui qui atteint son but – Gautama. Les devins décelèrent sur le corps du nouveau né les trente deux signes du Grand Homme. Protégé par les murs de son palais, Siddharta mena son existence princière dans l’insouciance des plaisirs jusqu’à la révélation de la souffrance de la condition humaine sous les traits d’un vieillard, d’un malade et d’un mort. La quatrième rencontre avec un moine errant empreint de sérénité l’incita à renoncer au monde pour rechercher la voie de la libération de la souffrance. Long et tortueux fut le chemin de l’ascèse. Cette quête de plusieurs années mena un jour Siddharta, appelé aussi Shakyamuni « le sage silencieux des Shakya », du nom de la classe noble de son père, sous l’arbre de la Bodhi – l’Eveil – sous lequel il resta en méditation pendant sept jours. Il acquit alors l’omniscience et la grande compassion envers tous les êtres vivants.  » C’est ici que je me suis éveillé à l’Eveil suprême, complet et parfait, c’est ici que j’ai mis un terme à l’immémoriale souffrance de la naissance, de la vieillesse et de la mort. » Pour délivrer ses semblables des affres de la condition humaine, Bouddha l’Éveillé partit enseigner jusqu’à sa mort la Loi du Dharma qui peut permettre à tout être humain sans distinction de caste de parvenir, par la pratique de la méditation, au détachement, à la cessation du désir source de tous les maux, à la vacuité: le Nirvana. A l’âge de quatre vingt ans, à Kushinagar, le Bouddha sentit que sa vie terrestre était arrivée à son terme. Allongé entre deux arbres le Bouddha, après plusieurs stades de méditation, entra à la première lueur de l’aube dans l’état suprême de « la Grande extinction Totale ». Il était enfin libéré du cycle des réincarnations.