Puissant vecteur de l’essor de la verrerie sur l’île de Murano à côté de Venise, les verres émaillés et dorés intriguent les historiens de l’art autant qu’ils ont fasciné les cours européennes de la Renaissance. Leur succès entraîne rapidement l’apparition d’ateliers travaillant à la façon de Venise en Europe à la fin du 15e et au début du 16e siècle. À cette problématique complexe s’ajoute au 19e siècle l’engouement pour ces œuvres qui se traduit par la fabrication de pièces historicistes et de faux. Les questions d’attribution et de datation ne cessent d’interroger la communauté scientifique depuis des décennies.