Au commencement était le blues, une musique née des profondeurs d’une douleur collective et d’une résilience inébranlable. Il trouve ses racines dans les chants de travail et les lamentations des esclaves afro-américains du XIXe siècle, qui exprimaient à la fois leur peine et leur espoir à travers des rythmes répétitifs et des mélodies poignantes. Le blues n’était pas seulement une musique, mais une voix pour ceux qui en étaient privés, un cri étouffé devenu mélodie.

Les origines du blues se situent dans les champs de coton du Sud des États-Unis, où les esclaves utilisaient la musique pour rythmer leur labeur et alléger leur fardeau. Les work songs, les spirituals et les field hollers constituaient les bases de cette expression musicale. Ces chants, souvent improvisés, véhiculaient des récits de souffrance, d’amour perdu, de solitude et d’espoir, et étaient marqués par des appels-réponses, une structure héritée des traditions africaines.