Monté sur le trône d’Égypte en 1352 av. J.-C. sous le nom d’Amenhotep IV, ce jeune pharaon décide cinq années plus tard d’en changer pour prendre celui d’Akhénaton, littéralement « celui qui est utile à Aton » signifiant ainsi sa volonté de rompre avec le tout puissant clergé d’Amon, divinité solaire thébaine jusqu’alors privilégiée par ses ancêtres. Ce qui semble apparaître comme une révolution religieuse monothéiste sans précédent lui vaudra de subir une damnatio memoriae à laquelle seule l’archéologie mettra un terme lorsqu’après l’exploration d’Amarna par l’égyptologue anglais John Gardner Wilkinson en 1824 et 1826 il s’avéra qu’il s’agissait en fait d’Akhétaton, littéralement « L’Horizon d’Aton », la nouvelle capitale voulue par ce pharaon mais abandonnée peu après sa mort en 1336 av. J.-C.

La mise au jour d’une partie de la correspondance royale in situ à partir de 1887 ne contribuèrent pas peu à la redécouverte de cette singulière figure d’une Égypte pharaonique qui connaît alors son apogée. Par-delà les discours fantaisistes que généra les étonnantes réformes du dixième souverain de la XVIIIe dynastie, il appert aujourd’hui que les mesures prises par Akhénaton doivent être avant tout interprétées à l’aune des mutations que connaît à cette époque le Proche-Orient en général et l’Empire égyptien en particulier.