C’est un projet audacieux : l’alpiniste Jost Kobusch, habitué des ascensions difficiles, veut gravir le plus haut sommet du monde en hiver, sans oxygène supplémentaire et en empruntant un nouveau passage. Il entend braver la nature, avec le moins d’équipement possible – un défi à la hauteur du redoutable mont Everest. Le jeune Allemand veut d’une part tester ses limites, mais également protester contre le tourisme de masse : il désapprouve la mode du sport extrême et les personnes qui escaladent des sommets dangereux sans les capacités physiques nécessaires. Il ne veut pas se mêler à ceux qui, au printemps, quand les conditions météorologiques sont favorables, gravissent l’Everest avec l’aide de sherpas : des alpinistes amateurs, qui laissent derrière eux leurs déchets, leurs tentes et leurs bouteilles d’oxygène, passent à côté des cadavres qui balisent le sentier avant de faire la queue pour parvenir au sommet. Une image étrange, dérangeante, mais bien réelle. Le sommet de l’Everest se situe dans la « zone de la mort » : à cette altitude, l’oxygène se fait rare et le risque de mourir du mal des montagnes ou d’un œdème est très élevé. Même les alpinistes les mieux entraînés et les plus expérimentés ne peuvent guère y survivre plus de 48 heures. Jost Kobusch sera-t-il le premier à vaincre l’Everest en solitaire et en hiver ? Et que pensent les experts et les autres alpinistes de ce projet, ainsi que du tourisme de masse sur le toit du monde ?

Reportage (Allemagne, 2020, 32mn)