Retour sur la carrière solaire d’un des plus fameux pop band des années 1980, qui a su dépasser l’incroyable popularité de son premier single. Une réflexion aussi sur l’impact de la célébrité dans la vie d’un groupe par un trio de vingtenaires. 

Quelques notes de synthé primesautières, une voix de tête suave et joyeuse, un refrain accrocheur, un clip qui mélange animation et prises de vues réelles, et trois jeunes Norvégiens décrochent la timbale. En 1985, A-ha s’envole au sommet des charts avec « Take on Me », l’un des morceaux les plus emblématiques – et diffusés – des années 1980. Le bellâtre Morten Harket au chant, le guitariste Pal Waaktaar-Savoy et le claviériste Magne Furuholmen ravissent un public juvénile par leur fraîcheur toute nordique et la légèreté de leur pop qui emprunte à la new wave anglaise (dont l’emblématique groupe Soft Cell de Marc Almond), version dansante et synthétique. Malgré les sarcasmes et les doutes engendrés par ce mégatube, qu’eux-mêmes jugeaient trop commercial, commence alors une carrière au long cours qui va déjouer les pronostics en leur apportant crédibilité et reconnaissance internationale. En 1991, A-ha établit un record mondial, toujours inégalé, du plus grand public payant lors d’un concert, avec 198 000 spectateurs à Rio de Janeiro. Avec onze albums vendus à plus de 35 millions d’exemplaires, le trio reste à ce jour le groupe pop norvégien ayant connu le plus de succès. Quarante ans après ses débuts, A-ha tourne toujours, malgré quelques pauses et une séparation définitive en 2010… démentie par une reformation cinq ans plus tard. 

Ombres et lumières
Au début de la décennie 1980, trois jeunes Norvégiens déménagent à Londres sans billet de retour, doivent rationner leur nourriture pour s’en sortir et dorment dans le même lit dans leur salle de répétition. Aujourd’hui, entre autres records, leur morceau fétiche est comptabilisé dans le top 5 des titres des eighties les plus streamés… Ce documentaire raconte par le menu le passage d’un rêve – devenir des pop stars mondiales – à son accomplissement, au-delà de tous les espoirs. Il n’oblitère pas pour autant ce qu’une telle ascension comporte d’écueils, d’impasses et de déceptions, notamment dans les tentatives en solo. S’immisçant au plus près de l’intimité du groupe, avec des images d’archives inédites, il révèle le côté obscur d’un succès par ailleurs flamboyant, lorsque les ambitions s’entrechoquent et menacent de détruire une belle amitié. Une approche unique d’un groupe icône de la culture pop et incarnation mondiale du son des années 1980.

Documentaire de Thomas Robsahm (Norvège, 2020, 1h30mn)

Disponible jusqu’au
-ha #80s

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