Toutes les personnes nées en Suisse n’ont pas les mêmes droits. C’est en effet le principe de filiation, la loi du sang, qui s’applique dans ce pays. Quiconque n’a pas d’ancêtres suisses doit ainsi demander la citoyenneté. Et nulle part ailleurs en Europe, la naturalisation n’est aussi difficile qu’ici.
Les difficultés d’obtention de la citoyenneté suisse s’expliquent notamment par le système fédéral, dans lequel les municipalités ont beaucoup de pouvoir – ce qui favorise l’arbitraire et les critères subjectifs dans le processus de naturalisation.
En Suisse, 26% de la population sont privés de leurs droits civiques. Artina Ahmeti est née et a grandi en Suisse. Elle a demandé à deux reprises la nationalité suisse – en vain. Sa demande a été rejetée par un conseil citoyen en raison d’un « manque d’intégration ». L’ »Initiative démocratie » veut éliminer les obstacles et moderniser les droits civiques. Elle collecte des signatures pour un référendum. Son coprésident, Arber Bullakaj, a lui-même été naturalisé alors qu’il était adolescent. Dans le canton rural et conservateur de Bâle, Jürg Feigenwinter est membre de l’assemblée citoyenne locale et responsable des naturalisations. Il a des idées très arrêtées sur les conditions nécessaires à la naturalisation.
Reportage (France, 2025, 31mn)
Disponible jusqu’au 19/03/2026