L’histoire de la libération des camps est souvent dépeinte comme une révélation brutale, une surprise effroyable qui aurait bouleversé les troupes alliées en libérant l’Europe du joug nazi. Si de nombreux soldats ignoraient probablement l’horreur macabre qui les attendait, la réalité est bien plus complexe… et troublante.
En 1998, Bill Clinton signe la Loi sur la divulgation des crimes de guerre nazis, un acte inédit qui révèle une vérité glaçante : les hautes autorités alliées savaient. Dès le début, bien avant que le génocide ne prenne une dimension « industrielle » sous la direction d’Eichmann en 1942, des informations sur la politique d’extermination des nazis avaient atteint les plus hauts niveaux de commandement. Et pourtant, ces rapports, témoins d’un des pires crimes de l’Histoire, furent ignorés. En 1945, les dirigeants occidentaux se disaient « surpris », mais savaient-ils vraiment si peu ?
80 ans après la libération d’Auschwitz, à une époque où la haine et l’intolérance réapparaissent, parfois sous des habits respectables, il est plus urgent que jamais de crier ensemble : PLUS JAMAIS ÇA. C’est notre devoir, notre responsabilité. Nous devons être à la hauteur, car un jour, les générations futures se tourneront vers l’époque que nous traversons. Et ce jour-là, aucune excuse, aucun aveuglement volontaire, ne pourra justifier les atrocités que nous aurons laissé se produire sous nos yeux.
Réalisateur : Fabrizio Calvi